By Lily
Après un taxi, puis un bus, puis un taxi, puis un… non pas un bus, un ferry (c’est pour voir ceux qui suivent), nous voici arrivés à Ilha grande, une magnifique île d’un peu moins de 200km2 au sud de Rio.
Les objectifs sont clairs et annoncés dès la première tongue posée sur le sable : recherche de playas, des petites randos, envie de nature, de soleil (Rio ne nous ayant pas épargné en pluie), du snorkeling, tout ça tout ça. Ambitieux, non ?
Une fois que nous sommes installés dans un petit hostel, vivement conseillé par un canadien rencontré à Rio, du nom de colibri resort (je parle de l’hostel, et non du canadien), puis après une première chouette soirée barbecue sur la
plage, il faut s’attaquer au vif du sujet, l’organisation du programme de nos 3 jours sur cette île.
Tout d’abord, imaginez une île avec des treks qui partent et arrivent en plusieurs points de l’île, atteignables en taxi-boat. Pas de boucle possible, il faut se cogner un aller-retour, ou bien faire l’aller à pieds et le retour en bateau, ou l’inverse.
Pour faire simple et court, avec une telle typologie d’île et grâce à mère nature qui couche le soleil chaque jour à 18h, cela impose à chaque visiteur d’être organisé dans ses horaires de randonnée.
Cela veut dire 1) se lever tôt, 2) partir tôt et surtout 3) rentrer tôt pour ne pas se faire coincer dans les méandres de la jungle de cette charmante mais non moins peu engageante île en pleine obscurité. Cela fait donc 3 bonnes raisons qui expliquent qu’aucun jour ne s’est passé comme prévu.
L’équation fut très simple :
Jour 1, nous prévoyons de faire l’aller-retour à pied vers la playa Lopez Mendes (avec un double nom pareil, cela ne pouvait qu’être à la hauteur de Jennifer et Eva). Bref, gonflés à bloc de surmotivation du premier jour, nous partons toute chaussure de marche dehors pour braver la jungle. Et bien après 3h de marche ardemment encaissés par nos mollets sur-boostés, nous en arrivons à deux conclusions. Primo, partir à 12h de l’hostel n’était peut-être pas la meilleure idée que l’on ait eue, mais ça c’est notre spécialité. Deuzio, la jungle elle est trop chaude pour moi, un pantalon long c’est bien pour se protéger des serpents venimeux qu’il n’y a pas, mais le mini short arboré par les autres marcheuses me parait beauuuucoup plus adapté. Note pour demain. Bref. Nous finissons par arriver sur une plage superbe avec location de grosse planche de surf et petites vagues. Impossible de résister, nous louons une planche de 9 pieds pour 2 (non, cela ne fait pas 4.5 pieds chacun) afin que Kersu s’enquille plusieurs take-off. Mission réussie, les rouleaux de Rio sont derrière nous, Kersu se lève sur sa planche à chaque mousse. Non moins impatient de trinquer ça avec une vraie de vraie. Bref, trop fatigués de cette session honorablement sportive, nous décidons finalement de rentrer en taxi-boat. Le retour à pieds ne se fera pas aujourd’hui, mais demain nous tiendrons bon.
Jour 2, nous bookons un tour dans un petit bateau sur la journée histoire de faire qq spots de snorkeling. C’est un peu trop touristique à notre goût, mais difficile de résister au slogan aguicheur « pastèque et caïpirinha à volonté toute la journée ». Autant dire que l’une comme l’autre ne se sont pas faites désirer très longtemps. Sportifs dans l’âme, notre objectif est annoncé au capitaine dès le départ : « au 3ème spot de snorkeling, nous descendrons du bateau pour rentrer à pieds ». Le premier spot est top : belle tortue de mer, poissons tous bizarres, et quelques sortes de barracuda (entendre bien sur : ba-rra-cu-da !!!!). Le deuxième spot n’est pas top, certainement l’effet de la caïpirinha vous me direz, mais l’eau était totalement floue. Et puis je voyais deux kersu, enfin non un. enfin bref, il était temps d’arrêter la caïpi. Au troisième spot, c’est parti mon kiki pour le retour à pieds… Sauf que…. non. Il est finalement une heure plus tard que prévu, et sous les conseils avisés du capitaine, nous rentrerons avec tout le monde en bateau, pas de marche à pieds ce soir…. Mais heureusement, y a encore de la caïpi à bord ! You-piii !
Jour 3, c’est décidé, nous ferons l’aller en bateau et le retour à pieds cette fois. Nous partons tôt de l’hostel, et nous cherchons donc un capitaine pour nous emmener à un bout de l’île. Sauf que tintin mon lapin, les capitaines font payer le prix fort leur bateau pour 2 personnes. Pas de problème, nous ferons l’aller-retour à pieds, on ne nous y prendra pas ! 3h de marche plus loin, nous tombons sur une embuscade, un animal que l’on entend dans les buissons, dont le bruit n’inspire pas confiance et qui se rapproche à grande vitesse de nous… Un petit/gros coup de stress, on bouge, on part, on court, on hurle ? Comme nous sommes dans une descente et que la bête se rapproche à grand
pas, Kersu me dit « vite, on monte pour être au dessus de lui et lui faire peur !!! « , ce à quoi je réponds « ben non, on descend pour fuir plus vite !! ». Bref, l’animal ne sachant plus ce qu’on allait faire et certainement effrayé voir lassé de notre débat sur le meilleur positionnement pour le combattre, il s’est surtout bien vite carapaté. Nous le retrouverons un peu plus loin, c’était donc une sorte d’énorme varan. On ne m’y prendra pas à deux fois, je m’équipe d’un super baton pendant que
nous continuons de disserter pour savoir s’il aurait fallu fuir par en haut ou par en bas.
Tout cela nous amènera bien plus tard et bien trop tard vers une petite plage toute jolie avec quelques touristes, et puis… un parasol taxi-boat… Après toutes ces émotions, nous rentrerons en taxi boat après quelques ploufs dans l’eau. C’est pas notre faute d’abord. C’est celle du varan !!
PS (=Petit aparté Sucré) pour les ferventes lectrices : Nous sommes tombés nez-à-nez avec LE super concept de pâtisserie ambulante (Caro, ces lignes sont pour toi). Un vendeur propose dans une grande chariotte en verre entre 20 et 30 gâteaux différents faits-maisons…
Juste excellentissimes. J’ai succombé plusieurs fois sur le « flan con dulce de leche » (Sylvaine ce gateau est pour toi), un vrai régal ! Kersu est quant à lui tombé dans un gateau au chocolat et en a transpercé son assiette, photo à l’appui. Gourmandise quand tu nous tiens !
Après 3 très belles journées, nous retournons sur le continent. En route vers Paraty, un petite ville au sud, toujours plus au sud. La grande activité est apparement faire du bateau dans les îles. A l’heure où je vous écris ces lignes nous quittons justement Paraty, notre blog ayant un retard de qq jours. Inutile de vous spoiler en vous disant qu’on n’a pas mis les pieds sur un bateau à Paraty. Comme qui dirait, ça ne s’est pas exactement passé comme prévu….
By Lily
J’ai quasiment pleuré de rire en lisant vos aventures à Ilha Grande ! Et je dois dire que je ne me lasse pas de les relire ! Je suis accro à L&K ! Merci de nous faire partager avec autant d’humour vos découvertes.
Je vous embrasse
C’est un bonheur de lire vos pérégrinations sportives et touristiques. Je vous embrasse. Anne
Un varan, c.est une sorte de piranha a 4 pattes ?
La canne a pêche d’Alice est effectivement impressionnante, et l’on comprend que la bestiole n’a pas demandé son reste. Quel suspens ! Vivement le L&K pour savoir faire un sac à main en Varan.
Nous attendons la suite avec impatience.
Au fait, j’apprends que tout Rio Janeiro est à Lille en ce moment pour la semaine culturelle « renaissance ». … Échange culturel paraît-il. Donc ce que vous avez vu à Rio c’était certainement des chtis, déguisés en danseuses Cariocas… .Mefiance…
Aaaaah le dulce de leche! L’invention culinaire la plus importante de l’humanité!
Je vous imaginais bien tous les 2 en train de debattre pendant que le varan rapliquait lool Cest trop drôle vos histoires :)))
J’ai hate de voir les chutes d’iguaçu, je suis pas dure de ce que c’est mais j’ai même pas regarde sur google pour pas me spoiler votre futur récit !
Bisous!
J’adore vos récits 🙂
On ne rigole pas avec les varans, mois je dis qu’il aurait fallut fuir vers le haut, ça monte pas aux arbres, les varans, à moins que vous ne soyez tombés sur une espèce mutante, ce qu’il ne faut pas exclure non plus… 😉
L’idée de Kersu n’était pas de monter dans un arbre mais de remonter la pente dans laquelle nous étions… L’histoire ne dit pas si cela aurait été une meilleure idée que descendre la pente (perso je dis non, mais honnêtement, c’est juste pour essayer d’avoir raison…).
j’adore!! le coup du varan!! la rigolade…..
j’adore!! le coup du varan!! la rigolade….. c’ est du bonheur en barre de cacahouète de vous lire!!!
Trop bien le pastry truck !!!! Je note ! bisous les cocos.