By Lily
Après le spectacle d’Iguaçu, aaaabsolument grandiose, il fallait envoyer du lourd.
Kersu décide de s’offrir la cerise sur le gâteau, deux sauts en para à coté des chutes et du barrage d’Itaipu. De mon coté j’en profite pour mettre en couleur mes premiers dessins du voyage, ambiance à-la-cool.
Nous voilà gonflés à bloc pour attaquer la suite de l’aventure.
Inutile de préciser que c’est de l’énergie en barre qu’il nous fallait car nous ne le savions pas encore, mais nous allions entamer ce que l’on appellera par la suite « les 24h de la loose » (et même plutôt 36h que 24h).
Tout commence par le topo du trajet en bus. Sur le papier ça sonne déjà comme rock&roll : départ à 18h d’Iguaçu, arrivée à 3h du mat à Dourados, attente de 3h dans une gare de bus tout à fait pittoresque bien sûr, puis nouveau bus à 6h du matin pour arriver à 12h à Bonito.
Parrrrr-fait.
Les 36h de la loose se décomposeront alors en 10 étapes :
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Le premier bus: Arrivés à la gare sur le fil du rasoir après que Kersu ait terminé son deuxième saut, nous nous glissons furtivement sur nos sièges. Nous découvrons alors avec enchantement que notre voisin de derrière à l’odeur d’un cendrier froid des plus ostensibles et qu’il tousse toutes les 7 secondes en se décollant les poumons à n’en plus pouvoir respirer. Ce qui est sur c’est que ce brave homme n’était pas en très bonne santé (ce qui ne l’empêchait pas de s’en griller quelques unes à chaque arrêt) et que nous n’allions pas bien dormir. Heureusement, dame fatigue est toujours dans le coin pour nous bercer.
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Le changement de bus non prévu : alors que morphée arrivait doucement à nous endormir, changement de bus en pleine nuit. Hein ? Quoi ? Pourquoi ? Nous n’en saurons rien, nous voilà éjectés de notre gros bus pour un mini-bus. En espérant arriver à destination. A noter que notre cendrier froid nous accompagne toujours, ouf, nous ne serons pas trop dépaysés.
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L’arrivée à 3h du matin. C’est le genre de réveil qu’on adore, surtout quand on sait qu’on ne s’arrête pas au terminus. Hyper organisés, nous mettons notre téléphone en réveil à 2h30 histoire de ne pas louper le coche… On se réveille (dans le pâté de chez pâté), et on attend notre arrêt…2h45… 2h50….3h…3h10…3h20… Aurions-nous eu de l’avance et raté l’arrêt??? Après quelques renseignements autour de nous, la bonne nouvelle fut que non. La moins bonne fut qu’il y a 1h de décalage horaire au sein du Brésil, et que l’arrêt était donc à 4h !!! Damned, nous aurions pu dormir 1h de plus !!!
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L’attente dans un terminal de bus pendant 3h à 3h du matin, enfin 4h ancienne heure mais 3h nouvelle, jusqu’à 6h du matin. Mettez une bonne dose de fatigue, une mauvaise nuit, une attente sans rien faire, et des sacs à garder de crainte de se faire piquer quelques affaires, et nous voilà au taquet…on adore.
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L’arrivée à Bonito. Enfin !!! Inutile de dire que ça fait du bien d’arriver. Sauf que nous ne savons pas où dormir et encore moins où nous arrêter. Nous tentons le coup de l’instinct et du talent (le coup du plan de la ville aurait été plus efficace) et nous descendons à un arrêt qui nous semble le centre, confirmé par les locaux. Sauf que finalement, les auberges que l’on cherche sont à l’autre bout de la ville et que l’on se retrouve à devoir tout traverser avec notre sac à doc, en plein cagnard de 12h, notre heure favorite.
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La douche : l’étape in-dis-pen-sa-ble après un trajet de bus. Je me glisse ni une ni deux pour ce moment de plénitude, quand je me prend une puis deux petites châtaignes électriques en tournant les boutons (toutes les douches sont chauffées électriquement ici). Kersu va demander à changer de chambre, mais ce sera un refus catégorique de la maison : « Y a pas de risque monsieur, c’est partout pareil, c’est normal, c’est juste que le courant n’est pas relié à la terre. Il suffit simplement de tourner avec les paumes des mains ». Ah. Nous voilà rassurés… ou pas ! Ce sera donc avec notre boite en plastique que nous tournerons les boutons pour limiter la conduction. La bonne nouvelle, c’est que ça marche, merci les cours de physique.
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Après ces émotions, c’est décidé, demain nous assurerons. Nous réservons un tour de touriste (chose qu’on évite au maximum, mais là impossible de faire sans vu l’heure tardive) pour aller voir les eaux cristallines du rio do prata. Motivés, nous nous lançons même dans une lonnnnngue lessive à la main de tous nos vêtements qui commençaient à sentir le chacal. Opération savon de Marseille, tous nos vêtements se retrouvent suspendus et sentent bons le propre !
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Reveil à 6h pour notre touristico-tour… Réveil sous des trombes d’eau dignes d’un film hollywoodien.. Damned !!!! Ni une ni deux nous filons récupérer les vêtements qui sont absolument trempés et pour la plupart tombés par terre. C’est reparti, nous rinçons tout, essorons tout, étendons tout… Nous terminons à l’heure du départ de notre tour, en ratant tout le petit déjeuner (le meilleur moment de la journée !!!), et toujours sous la pluie !! Arghhhhh !!
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Le tour « under the rain ». Imaginez 10 touristes entassés dans un Van (déjà ça, c’est franchement pas très roots), déprimés par la pluie diluvienne qui tombe sans cesse. Et dire que le tour consiste à aller se baigner et faire du snorkling ! Autant dire qu’on n’a pas très envie de mettre un pied à l’eau…
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L’arrivée au Rio Do prata. C’est le moment d’enfiler une superbe combi néoprène super fit, où tout notre charme et glamour s’expriment. Le tout, sous la pluie. Toujours.
Heureusement, nos 36h de poisse s’arrêteront là. La pluie s’estompe doucement pendant la marche de 40min qui nous amène au lieu de plongée (marche en combi néoprène, bien sur).
Les eaux du Rio do Prata sont effectivement très claires et pleines de poissons. C’est digne d’un aquarium et franchement chouette.
Nous faisons le plein de poissons au travers notre masque, et nous rentrerons bien vannés à l’auberge de jeunesse…
La bonne nouvelle c’est que demain est un autre jour, où l’on reprend le bus ! Yeapi !!!
By Lily
AHAHAHAHAHAAHAHAHAHAHAHHAHAHAHAH !
Ca c’est l’aventure et les voyages !! J’espère que l’escapade du Rio do Prata valait le coup !
Des bisous !