Un de nos objectifs durant ce tour du monde, est de faire les choses différemment, appréhender d’une autre façon le voyage.
Pour cela, nous misons entre autres sur le volontariat.
Après 1 mois à La Paz dans l’association ATD et 2 semaines en Colombie dans une éco-yoga-farm, nous décidons de remettre le couvert.
Après différents contacts, et de nooombreuses recherches, nous finissons par nous mettre d’accord pour aller dans la campagne cambodgienne, direction OBT !
OBT, pour Organization for Basic Training, est une ONG créée en 2007 dans la communauté de Chiro, à 6kms de Kampong Cham, la ville la plus proche.
Son but est de fournir une éducation l’après-midi à tous les enfants de la communauté, l’école publique n’officiant que le matin et le programme étant assez faible, des dires des locaux.
Notre mission, on l’a acceptée, est de mettre nos compétences audiovisuelles au service de l’ONG en réalisant une vidéo promotionnelle de l’association qu’ils pourront utiliser par la suite.
Impossible ? Parfait, on s’en occupe !
Voici un aperçu de nos 3 semaines exceptionnelles au sein de l’association !
Notre mission :
Elle fut plurielle finalement.
D’abord parce que LA vidéo s’est transformée en LES vidéos :
Une vidéo long format 20min en anglais pour faire une promo poussée, une court format en anglais pour promo web, une court format pour le site workaway (et attirer de nouveaux volontaires) et… une vidéo en khmer !
Impossible encore ? No problem man ! répond Lily
Alice étant la monteuse en chef, elle a piloté avec ténacité et brio cette mission.
Nous avons interviewé à 2 les gens de l’association et du village, avec le responsable de l’asso en traducteur khmer si nécessaire !
Pour la version khmer, Alice a eu l’idée de prendre 1 voix masculine et 1 voix féminine pour leur faire traduire la vidéo… au top !
Après les prises de vue, Alice a passé des heures innombrables sur son ordi à peaufiner chaque seconde… un boulot de titan, et dans un temps record !
Une ultime projection dans les derniers jours devant les gens du village a clos en beauté cette mission. Les sourires, les rires et yeux grands écarquillés des gens seront notre récompense.
Des motivés pour regarder la VK ? 🙂
Et si cette mission fut plurielle, et bien c’est qu’on n’a pas fait que la vidéo !
L’autre mission principale fut de donner des cours d’anglais à 2 classes, 2h par jour pendant 1 semaine, pour des enfants âgés de 7 à 12 ans environ.
Parfois à 2 quand Alice pouvait se permettre de lâcher un peu le montage, parfois tout seul.
Les gosses ici sont ultra motivés quand ils viennent à l’école.
Leur apprendre des bases d’anglais sans parler leur langue a été un challenge, mais à coup de dessins, et en ramenant des objets en classe, on s’en est bien sortis !
Nous préparions chaque jour les cours en créant un petit texte simple et des questions.
Grosso modo :
Bryan is in the kitchen.
But where is this fucking Bryan ? (petite adaptation non rigoureuse des leçons prodiguées 🙂 )
L’expérience fut super enrichissante et instructive.
Pour ma part, j’ai également donné quelques cours de français au responsable de l’association, Sophal. Je l’ai aidé également à gérer un événement à venir avec des étudiants Malaisiens !
J’ai mis également un peu mes biscotos au service du collectif, en allant les aider à couper des bamboos. C’est physique, éreintant, mais au final de bonnes rigolades avec les ados du village.
Et pour couronner le tout, nous nous sommes donné mutuellement des cours de boxe cambodgienne et de Krav Maga… Learn&Kiff à venir 🙂
Comme vous pouvez le voir, nous n’avons pas chômé. Nous étions venus aider, nous avons été servis, et nous avons kiffé !
L’autre grand plaisir de ce volontariat, et bien ce sont les gens, tout simplement.
D’abord le responsable de l’association, Sophal, qui mène de tout son cœur cette mission. Son approche nous a vraiment plu (former des têtes bien faites qui savent penser par eux-mêmes pour faire avancer le Cambodge et fournir du travail aux locaux) et ce fut super agréable de travailler avec lui.
Durant ces 3 semaines, nous avons logés dans la famille de sa sœur, Sokha.
L’expérience a vraiment été extra-ordinaire.
Nous logions donc avec la famille, c’est-à-dire les parents (Sokha et Tchien) et leurs 5 enfants (Tida, Srei Roat, Bora, Rosa, bagna). Et les 2 chiens, et les chats.
L’accueil fut chaleureux, nous mangions tous ensemble à même le sol, des liens forts se sont noués. C’est avec une petite pointe au cœur que nous les avons laissés après 3 semaines de vie commune.
Cette famille est à l’image des Cambodgiens : souriants, avenants, très amicaux.
Et puis il y a les volontaires et les touristes que nous avons croisés également. En particulier Lee, une Américaine qui fait 1 an de volontariat pour fournir un programme d’anglais plus élaboré.
Le cadre de la mission était aussi vraiment chouette : authentique à souhait, nous étions perdus dans la campagne de Kampong Cham. Les maisons sont toutes en bois, sur pilotis, et pas mal peintes et décorées. L’ensemble est vraiment chouette.
Et puis les gosses sont assez incroyables. Ils aiment beaucoup jouer. Au foot, aux échecs, et même au « jeu de la tong »! On n’a pas bien compris ce qu’il fallait faire, mais imaginez vous avançant à cloche-pied, tenant dans votre coup de pied libre une tong que vous allez essayer de projeter sur d’autres tongs…
Et ils sont hyper assidus aux cours de musique et de danse khmers. Tous les jours de la semaine nous les entendons répéter. Et leur spectacle est vraiment très bon! Ils ont l’occasion de montrer leur talent régulièrement devant les touristes, c’est top!
Nous louions par moment un scoot pour aller à la ville voisine quand le besoin de bouffe occidentale se faisait ressentir. (oui oui ça peut arriver !)
Nous nous en servions également pour aller visiter les alentours : des temples à foison, des rizières, une succession de ces jolies maisons. Superbe !
Evidemment, nous ne lâchons pas pour autant notre côté un chouille poissard.
Le pompon arriva à partir d’une situation des plus banales : un trajet en tuk-tuk.
Dos à la route, tournant la tête, je sens tout d’un coup quelque chose qui me rentre dans l’oreille. Mais à 40km/h, et bien ça ne fait pas que rentrer dans l’oreille, ça passe vraiment derrière.
J’ai beau secoué la tête, rien ne sort. Du coup pas vraiment sûr que j’ai quelque chose à l’intérieur de l’oreille, nous attendons d’être arrivés.
Une fois le vent du tuk-tuk estompé, je sens que ça vibre/bouge de temps en temps…
Damned ! Ca veut dire que le truc à l’intérieur est vivant !
Bon pas de panique, on braque la lumière dans l’oreille, Alice s’arme d’une pince à épiler.
Au bout de 5 minutes, Alice voit enfin quelque chose : des petites pattes et des yeux qui la fixe. OK…
10 minutes après, Alice vient à bout de la bête, qui attendait aussi visiblement ce moment avec impatience : il s’agit d’un papillon de nuit, assez mastoc, qui était justement trop grand pour arriver à sortir tout seul…
A noter que le matin avait été costaud, Alice voyant un sous ses yeux des chiens du village se faire écraser par un camion déboulant à toute vitesse …
Gavés d’émotions, nous ferons redescendre la tension avec un repas occidental.
Et passer 3 semaines complètement authentiques, et bien forcément tout n’est pas parfait.
D’abord le bruit incessant. En particulier celui des chiens, qui passent leurs journées et leurs nuits à se battre, des fois sous notre chambre ; et quand ils ne se battent pas, la nuit, ils hurlent comme des loups !
Les moustiques ont été très très présents également et nous avons fait le bonheur des marchands de répulsifs.
Côté repas, c’est du 50-50 : parfois délicieux, et d’autres fois… un poil moins !
Il faut dire que le poisson mariné depuis 2 ans dans un bocal avec de l’eau salée (appelé prohot), et bien c’est très particulier !
Alice en a profité pour apprendre à cuisiner avec la famille un plat local. Un autre Learn&Kiff à venir !
Au final, nous avons pu nous créer des petites habitudes, alternant les petits-déjeuners occidentaux (pain-beurre-œuf) et locaux (délicieuse soupe de nouilles au porc), les « Iced Tea » dans les sacs en plastique, les levers nocturnes pour ma part pour regarder les matchs de l’Euro.
Le rythme cambodgien lever 5h / déjeuner 11h / diner 17h30 aura été, lui, plus difficile à tenir… surtout pour le lever 🙂
Coté hygiène, la douche froide et les toilettes sans papier toilettes (sans rentrer dans les détails, on va dire que c’est la méthode « Elephant Bleu » au jet ici !) sont à apprivoiser.
Au final, c’est une expérience super enrichissante et au-delà des espérances que nous avons effectué chez OBT.
Le retour un peu en ligne de mire, nous pouvons repartir, le sentiment du devoir accompli, pour découvrir les merveilles d’Angkor !
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