Situé tout au sud de la Bolivie, Tupiza a la réputation d’être une ville du « Far west » et une option de départ pour le Salar d’Uyuni.
C’est donc armés de notre plus beau chapeau de cow-boy que nous avons enquillé quelques heures de bus pour atteindre cette petite bourgade de 24000 habitants.
La bonne nouvelle c’est qu’il n’y avait pas de changement de bus à opérer pour y parvenir. La mauvaise c’est qu’il n’y avait qu’un horaire de bus possible qui nous y déposait à 2h du matin… Gé-nial, on adore.
Après un début de nuit dans le bus, nous avons donc mis notre réveil (à la bonne heure cette fois) et sommes arrivés tant bien que mal en plein milieu de la nuit à Tupiza. Après avoir toqué à quelques portes d’auberge de jeunesse (« Tiene una habitacion doble, por favooooooor ? »), nous finissons par trouver un bon lit pour terminer cette nuit !
Nous sommes finalement restés 3 jours à Tupiza, un sas de repos (enfin presque) avant notre « big » tour au Salar.
Jour 1, on se la coule douce. Balade dans le marché (un classico), puis montée au mirador de la ville pour admirer les alentours. Un nouveau dessin pour moi, une demi-douzaine de photos pour Kersu, et nous observons le coucher du soleil sur les montagnes rouge-ocre des alentours…magnifiiiiique comme dirait notre chère Cristina.
Jour 2, c’est parti pour le mode Calamity Jane et Lucky Luke. La veille au soir nous nous renseignons pour louer des vélos afin d’atteindre le canyon del Inca. Au petit matin du type aube (c’est à dire 9h30), nous partons à la recherche du loueur de vélo indiqué la veille. Sauf que nous avons beau le chercher nous ne le trouvons pas.. et en discutant à droite à gauche, on nous conseille d’y aller à pied…. Damned ! Le temps de ce contre-temps et de quelques courses au marché, c’est finalement à pratiquement 12h que nous attaquons notre marche à pieds (notre heure préférée), le tout armés d’un boite de thon, d’un sachet de mayo, 2 bouts de pains et 2 bananes… Hyper équilibré moi je dis.
Après quelques petits ratés de chemin (les indications en Bolivie sont aussi inexistantes que les bonnes connexions wifi), nous passons au milieu d’une déchetterie gigantesque. Il faut bien le dire, c’est aussi ça la Bolivie. Les villes sont armées jusqu’au dent de poubelles de recyclage (bien plus qu’en France), mais dès qu’on sort dans la campagne les ordures sont régulièrement sur les bords de route et dans les environs des villes.
Bref, le chemin tracé, nous arrivons dans LA partie superbe. Et là on en a eu plein les mirettes.
Des cactus à perte de vue comme dans les meilleurs westerns, les canyons étroits comme dans les BD de Lucky Luke, il ne manquait plus que les coyotes !
N’étant qu’à 2950m d’altitude, un truc de fillette après les 4090m de Potosi, nous avons une énergie du tonnerre et montons en haut de la puerta del Diablo. Une vue superbe, et un soleil déclinant qui nous indique accessoirement qu’il est temps de reprendre notre chemin du retour !
Aventuriers jusqu’au bout des doigts de pieds, nous décidons le soir de prendre un resto pour diner au hasard dans la ville, non, nous ne suivrons pas le guide. D’ailleurs, le routard en conseille peu, dont un où la description est « service pas top, cuisine pas top, mais bonne ambiance ». ça donne envie ! Du coup nous tournons un peu avant de nous poser dans un p’tit resto qui nous a l’air sympa. On se boit une bière et on attend pour commander le repas… on attend, on attend… Au bout d’un temps indéterminé je me demande, mais ne serait-ce pas le resto déconseillé par le routard ? Vérification faite, bingo, les chats noirs que nous sommes sont tombés en plein dans le panneau. Ni une ni eux, on se carapate pour en trouver un autre. Non mais, on ne nous y prendra pas à suivre le guide !
Jour 3, (j’ai vaguement l’impression d’être dans la chanson de Louane…), c’est décidé NOUS FERONS DU VELO !! Qui a dit que nous étions têtus ? Nous trouvons finalement le loueur et partons à la conquête de la Torre, un énorme rocher au sud. L’aller fut easy-to, en quelques coups de pédale d’1h, nous arrivons à destination.
Le retour fut…. nettement moins easy-to. Et pour cause, le vent se lève et nous nous prenons tout de pleine face. À coup de 50m par 50m, nous ramons, enfin nous pédalons, pour avancer. Kersu manque de se faire croquer les mollets par un chien et moi j’hésite à abandonner tout en sachant que je ne pouvais décemment pas. Bref, c’est la force dans l’âme, et surtout dans les mollets que nous atteignons notre hôtel en fin d’après-midi après plus de 2h de vélo. Ouf !
Après avoir négocié corps et âme l’accès à la cuisine de notre auberge, ce sera un méga plat de spaghettis bolos aux oignons que nous nous concoctons pour nous requinquer… Avec du vrai beurre et du fromage, faut pas déconner, kersu reste breton même au fin fond de la Bolivie
Demain sera un grand jour, car en plus d’être le départ au Salar d’Uyuni, Kersu va souffler sa 33ème bougie !
By Lily
Nous suivons les pérégrinations de Lily avec beaucoup de plaisir et d’envie ! Profite bien !!! Bisous
Superbe !!
Toujours à fond les ballons !
Have fun !