By Kersu
Nous quittons donc Arequipa pour quelques jours, le temps d’aller visiter le célèbre Canyon de Colca.
Il s’agit ni plus ni moins que du 2e canyon le plus profond du monde avec 3400m de différentiel au maximum (le premier est celui de Cotahuasi)!
Comme tout périple de ce côté du monde, cela commence par un inévitable trajet en bus.
Et même pas partis d’Arequipa, nous faisons face à ce mal Bolivo-Péruvien que tous les voyageurs connaissent bien : l’approximation !
Et oui, ici, quand on demande une information, on vous répondra toujours, même si c’est pour dire n’importe quoi. Et cela concerne tout : les lieux, les horaires, les destinations, les prix…
La base est donc d’obtenir la même information d’au moins 2 ou 3 locaux avant de pouvoir la considérer comme fiable. Et encore…
Malheureusement, il est parfois compliqué de trouver des sources différentes puisque nos amis sud-américains brillent par l’absence d’infos.
Nous nous en remettons donc au gérant de notre hôtel qui nous assure que le bus est à 12h car les bus sont toutes les 2 heures à partir de 8h, info donnée avec un aplomb certain.
Parfait, on se prend un ptit dej trankilou. On va ensuite vérifier les horaires auprès de l’office de tourisme, juste comme ça, au cas où…
Et là, un joli papier officiel du terminal de bus avec les horaires : un bus à 11h et un à 14h30 ! Il est 10h35… Damned !
Tant pis, on fonce, et on mise tout sur une autre caractéristique de ce bout du monde :le retard du bus !
Bingo, on arrive à 11h05 au terminal, on chope le bus au vol qui allait partir…
4h30 plus tard, nous arrivons dans la bourgade de Chivay.
Le lendemain sera consacré à la visite de la forteresse de Chimpa sur les hauteurs du canyon.
Après avoir obtenus des infos contradictoires de tous les côtés, on arrive finalement plus ou moins à se construire l’itinéraire :
Bus pour le petit bled de Madrigal, dont les habitants sont très avenants et chaleureux !
Ensuite et bien re-approximation sur le chemin à suivre, mais ce coup-ci, ça vient du guide du routard…
Un vrai bazar, on finit par demander notre chemin
à tous les passants, madrigalets (ou madrigaux peut-être enfin bref les habitants du patelin susnommé quoi !), fermiers, vaches, lamas…
Nous arrivons enfin au pied de la montée qui mène à la forteresse.
Et bien chers fidèles followers de nos aventures, je peux vous dire qu’on a bien craché nos poumons :
1h15 de montée assez raide, sans le moindre petit plat pour se reposer ; 2,5 kms d’ascension ; 450 m de dénivelé positif à plus de 3.100 m d’altitude.
Nous avons joué le remake du lièvre et de la tortue : Lily la tortue qui monte trankilou mais sûrement, et moi qui gambade comme un lapin au début en fanfaronnant, et qui termine péniblement sans souffle ☺
Mais alors la vue vaut le coup !!
Quel paysage magnifique : nous dominons une partie du canyon de Colca.
Admirez un peu le paysage !
Au retour, je continue de gambader comme un lapin…
Le problème, c’est que c’est pentu ( à peu près autant qu’à l’aller… ☺), qu’il y a des petits cailloux, et donc que ça glisse…
Un petit moment d’inattention, une chute qui se dessine… je me rattrape aux branches… d’un cactus, mis là par mère Nature.
Et bien chers amis, un cactus, Jacques Dutronc (avec un nom comme ça aussi…) l’a très bien dit, ça fait « aïe aïe aïe, ouille ! »
Par effet de transitivité des épines, et bien je suis devenu moi-même aussi un peu un cactus avec des dizaines et des dizaines d’épines me refaisant une beauté de la main… c’est ce qui s’appelle douiller en langage populaire ☺
Nous terminerons la journée beaucoup plus cools : ramenés par des français motorisés, placés sur notre chemin par un coup de chance, nous rentrons sur Chivay et nous finirons la tête dans les étoiles avec une petite séance d’astronomie au téléscope du coin. Très sympa !
La journée suivante, forts de ces émotions, sera une journée blanche : on se pose dans un petit café qui fait des délicieuses parts de gâteaux, on skype, on blog, on facebook, on mail, bref, on vous tient au courant ☺
Après l’opération « qu’on dort » de la veille, le lendemain, c’est objectif condor !
Et alors là, re-approximation dans tous les sens. Le guide du routard parle d’un mirador que les locaux ne connaissent pas, le mirador de Tapay ; sur les forums les gens parlent de la ville de Tapay, mais pas du mirador, les agences veulent vendre leurs tours au prix fort, mais nous ne sommes pas le condor aux œufs d’or ! … bref, on ne sait pas !
On finira par comprendre qu’il faut prendre un bus à 4h du matin…
Et hop réveil aux aurores, on adore, ptit dej en vitesse qu’on picore, et c’est parti pour jouer Esteban et les condors des mystérieuses cités d’or !
On s’attendait à un bus vide, mais non seulement le bus arrive bondé d’Arequipa, mais en plus 30 péruviens se jettent sur le bus… on est bon pour faire 2h de route debout, pas l’idéal pour continuer sa nuit.
Ouf on arrive au mirador de Tapay.
La vue est magnifique! L’idée était d’éviter le mirador de Cruz del Condor, point archi connu pour observation de condor, mais mirador Disneylandisé où, parait-il, des charognes sont déposées pour attirer le condor qui plane et donc le touriste qu’on plume.
Les condors se feront rares, mais 2 magnifiques représentants de l’espèce nous feront l’honneur de s’approcher un peu.
Le condor, charognard immense pouvant atteindre les 3mètres d’envergure ne bat quasi jamais des ailes : il se contente de prendre les ascendants. Son vol est majestueux et nous nous délectons de son plané autant que du paysage de la vallée.
Vue sur le Canyon du Rio Colca de bon matin :
Satisfaits, nous reprenons notre périple qui nous amènera à Cusco, avec repassage par Arequipa, le temps de s’engloutir un bon whopper, et de se préparer à reprendre un bus pendant 12h…
A nous les Incas !
« Enfant du soleil, tu parcours la terre le ciel, cherche ton chemin c’est ta vie c’est ton destin … »ça y est j’ai la chanson en tête pour toute la soirée ! J’adore merci ! En cette avant veille de noël, je tenais à vous remercier pour ce cadeau somptueux que vous nous faites à partager, avec autant d’humour, de bienveillance et de générosité votre aventure fabuleuse. Je reste mega fan et je vous embrasse.
Joyeux noël
Sabine
Merci Sabine ! Quel plaisir d’avoir un fan-club aussi à bloc 🙂 Rien que pour ça, je suis prête à écailler à nouveau des poissons, et Kersu à tester les sports les plus improbables ! Enormes bises de Noël ! L&K.
J’avais pris un peu de retard sur les vidéos et c’est top de vous revoir…
Surtout kiffer kiffer kiffer kiffer et encore kiffer….
Joyeux Noël à vous
Benoît
Ahahahah courage les loulous !!!
Une douce pensée vole vers vous!!!
Toujours magnifique et sympathique votre blog, gros bisous les loulous !
Une pensée pour vous. Vos photos sont très belles, le site est époustouflant, vous êtes beaux. Je vous envie !!