Pour passer Noël, nous avions trèèèèès envie de mer, de soleil, de plages et de cocotiers. Quitte à rater la dinde, la bûche et le vin chaud, autant en profiter pour faire quelque chose d’exotique.
Alors si le Pérou n’est pas la meilleure destination pour la petite plage paradisiaque, nous n’allions pas nous laisser impressionner pour autant. Après quelques heures dans une délicieuse Panaderia de Lima ayant un accès internet (et qui marche), et après un bon conseil de notre hôte Elodie, notre choix est fait.
Nous partons le 24/12 pour Cerro Azul, petit village côtier au sud de Lima, où il y a la mer, du surf, et du soleil. Que bueno !
Un bon enchainement de bus plus tard, et nous débarquons sur le lieu-dit. Effectivement petit, le village a un certain charme, et surtout, n’est pas du tout touristique. C’est paaaar-fait.
Nous dégustons donc un très bon ceviche (plat typique à base de poisson cru) au bord de l’eau pour ensuite se promener au bord de l’eau. Nous en profitons pour faire un peu de skype, autant partager ce doux moment avec nos familles !
Nous tombons un peu plus tard sur un loueur de planches de surf au bout de la plage. Il y a quelques surfeurs à l’eau dans des vagues qui semblent plutôt pas mal (comprendre, pas trop grosse) et j’arrive même à négocier un prix de Noël.
Ni une ni deux, je me motive pour aller à l’eau !
Surfer un 24 décembre, ce n’est quand même pas tous les jours ! Kersu restera sur la plage, tranquillou, faut pas pousser c’est le 24 quand même… Moi gonflée à bloc, je prends la seule planche qui reste, une 6’2 pour les connaisseurs, mais qui a le malheur d’être légère comme du papier de soie. C’est bien pour la classe sur la plage, mais dès qu’on est dans l’eau, il y a très peu de flottaison, et c’est vraiment galère pour mon petit niveau !
Je tente donc 1h de Surf dans une eau bien froide et sans combinaison, avec une planche d’un niveau bien supérieur au mien. Et bien ça n’a fait ni une ni deux, mais bien zéro vague en 1h et que des wipeout (comprendre, une grosse boite dans l’eau). Et oui, à Cerro Azul, je ressors avec un Cerro pointé. Malgré tout avec le sourire, nous sommes quand même le 24 décembre et ça fait plaisir d’avoir essayé !
La soirée approche, le réveillon avec… Nous observons les restos qui ferment un à un, le village se vide petit à petit…
Nous sauverons les meubles en achetant une grande bouteille de bière pour aller la boire sur la plage. Le luxe absolu ! Et pour continuer dans cette grande classe, nous filons ensuite dans notre chambre d’hôtel pour regarder l’épisode 6 de Star Wars (enfin un petit bout de l’épisode, avant que je m’endorme…), le tout en dégustant du mousson de canard et une tartelette sucré que nous avions acheté à Lima. C’est-y pas de la super prévoyance et un super réveillon de Noël ça ?
Le lendemain, nous ouvrons un œil en découvrant le village, qui est aujourd’hui remplis de Péruviens qui sont venus passer leur 25. Ambiance familiale, les restos sont pleins et la plage est bondée !
Nous remettons alors la session de Surf, histoire de ne pas rester sur un « Cerro ».
Kersu se lance également, l’eau froide n’aura pas foi de nous ! L’expérience servant je réussis à choper une planche plus grande, plus lourde, donc plus stable. En clair, une planche de débutant. A bas la fierté !
On se sera bien éclaté pendant 1h30, même si les vagues étaient plutôt petites là où on était. C’était un peu plus grand plus loin, mais le spot était blindé de surfeurs du coin et après m’être fait topée un certain nombre de vagues car je n’avais pas la priorité, nous déciderons de surfer tout petit mais tranquilou !
Le lendemain de cette escapade forte en poisson, surf & sun, nous nous attaquons à Paracas. Para quoi ? Paracas. Alors non ce n’est pas un type de parachutisme, ni un instrument de musique.
Paracas est un parc national (private joke pour la vitoux’s family… « National ??? Parkkkk » !!! je m’égare…), constitué de dunes à perte de vues, au bord de l’océan.
Pour s’y promener plusieurs options.
- Prendre un tour en agence qui nous trimbale d’un endroit à un autre.
- Louer un Buggy super fun mais super cher.
- Louer un vélo super écolo mais super sportif.
Inutile de préciser que nous avons choisi l’option 3, contre l’avis de nos petits mollets.
C’est donc avec nos fidèles destriers que nous démarrons cette loooooongue journée de vélo.
Je commence par dérailler au bout de 200m, ça commence bien. Le soleil commence à cogner, et nous à ressembler à des E.T modernes, avec nos chech, lunettes, et tout ce qui peut nous protéger du soleil.
Après quelques kms de route goudronnée nous atteignons l’entrée du parc. Et là, c’est vrai que c’est scotchant, nous roulons, roulons, roulons, avec des dunes de chaque coté de type lunaire. Ce n’est pas sans nous rappeler le sud Lipez bolivien ! Le seul point noir est que l’on se fait doubler par des tonnes de camions, ce qui casse un peu l’ambiance mystique…
Nous arrivons même sur un point de vue sur l’océan où nous observons… des nageoires de dauphins ! Hiiiiii !
Après quelques nombreux (un peu trop nombreux…) kms, nous effectuons notre super pause pique-nique. En plein cagnard, car il n’y a pas l’ombre d’une ombre par ici. Le super sandwich maison enfilé, nous reprenons le pédalage… Et là je dois dire que moi j’en ai un peu marre, mon vélo ne passe pas toutes les vitesses ce qui rend la tâche peu évidente, et puis ça monte ça descend… « La route elle est trop dure pour moi ! »… Je commence à peiner et puiser toutes mon énergie pendant que Kersu s’enfile les kms devant moi. C’en est trop, je me met à chanter à tue-tête « I wish you a merry Christmas ». Faut bien se donner du courage, et puis c’est la période de Noël nomdidou !
Sur le chemin du retour, (ne sachant pas non plus exactement où est la fin comme nous n’avons pas de plan), une nouvelle côte à monter se présente et l’on observe sur le coté à quelques dizaines de mètres une autre route goudronnée qui redescend. Je propose à Kersu de couper à travers sable, ça nous fera gagner du temps et éviter toute la côte pour la redescendre après. S’en suit un débat sur ce qui est plus rapide. Kersu maintient que c’est trop galère de couper dans le sable, je maintiens que je préfère galérer 50m dans le sable que tout monter. Bref, comme nous sommes tous deux des têtes de mule (la fatigue n’aidant pas), chacun décide de faire sa méthode, on verra bien qui arrivera en premier. Je prends donc mon courage à 2 mollets, et je démarre la traversée dans le sable.. Tout se passe bien sur la première moitié jusqu’à ce que je doive poser le pied dans le sable. Bon… Je continue en marchant avec le vélo à coté, je maintiens que c’est quand même plus rapide !!! Sauf que… Là je vois au loin Kersu qui me fait des grands signes. Quoi ? Mais pourquoi fait-il un signe de croix ? Je suis pourtant sûre de mon coup… Jusqu’à ce que je comprenne ce qu’il voulait me dire. La route que j’essaye d’atteindre en coupant par le sable n’est pas la route du retour. Mais une autre route…Il faudra donc que je l’atteigne pour ensuite tooooooooout remonter en vélo et atteindre le croisement que Kersu a bien évidemment atteint depuis un moment. Inutile de dire, je râle, je peste, bref, je suis de très bonne humeur 🙂
Les vélos retournés au loueur, nous arrivons assez rapidement à la conclusion que les buggy c’était pas mal non plus. M’enfin ce qui est fait est fait, et nos mollets ont pu en profiter pour se muscler.
Une bonne jarre de limonade (la spécialité ici), et nous repartons vers Lima pour attraper notre vol pour Bogota. Le Pérou, c’est fini pour nous, à nous la Colombie !!!
AHAHAHAHAAHAH c’est folklo dis donc 😀
De gros bisous !
vous auriez dû louer un chameau ….