Revigorés par des aventures australiennes dignes des plus grands explorateurs, chevauchant Pablo Escobus, nous voilà partis pour retrouver l’atmosphère de la franche camaraderie avec de nouveaux compagnons de route !
Traduction : une bande de zouaves n’ayant pu se rendre disponibles pour le jour de l’an, et après avoir proposé des escales loin de 4000 kilomètres de notre itinéraire, se joint à l’aventure pour 2 semaines.
Après quelques calculs approximatifs, et pour éviter de se retrouver au milieu de l’Océan Indien, nous établissons qu’un bon mi-chemin entre la France et l’Australie, c’est les Philippines.
Extrêmement motivés par la perspective de retrouvailles, nous étions chauds pour organiser ce beau périple, en se disant que nous avions le temps pour ça. Après tout, c’est nous les vacanciers non ?
Erreur ! L’entrain démesuré et le remplacement des pauses facebook/lemonde/léquipe des travailleurs ont largement dépassés notre temps dispo.
Résultat : Lily et moi nous pointons aux philippines sans guide, sans avoir regardé à quoi ça ressemble, sans même connaître la monnaie locale, la langue et en ayant répondu à tous les emails d’organisation par « Oui Oui, ça nous parait bien ça, on suit ! »
Je vais m’efforcer de rendre ce récit à la hauteur du joyeux bordel qui s’est déroulé pendant 15 jours, mais Sylvaine m’ayant coupé l’herbe sous le pied, je me lance dans une pâle copie de son article (pour l’original, voir ici et là !).
Après que les troupes Saint-Maurienne, monégasque, meudonnaise, sydneyenne et globetrotteuses se sont rejointes, le ton fut donné d’entrée : la San Miguel, bière philippine, coula à flot, et la recherche du boui-boui local en point de mire pour manger des pancit, plat de nouilles sautées avec des légumes grillés.
Nous partons direction le nord, pour trekker dans les rizières en terrasse du nord de l’île principale.
Ca sonne top, et la réalité dépasse même la simple description !
Surtout qu’il faut y rajouter la présence de notre guide, Jerrick Bitog et d’un cousin local qui enfile les randos sans la moindre goutte de transpi, et qui a la particularité d’être le seul Philippin qui refuse les verres d’alcool et les sessions karaoké! Contrairement à notre Jerrick, hunter de bière et de chanson.
La petite contrainte de ce séjour plaisant, c’est qu’il faut se cogner pas moins de 10 heures aller, 10 heures retour, dans un bus de nuit, au confort spartiate.
Le reste, c’est du pur bonheur :
On commence par un petit trajet sur le toit d’une jeepney. A mi-chemin entre le bus et le camion, c’est LE transport de ce beau pays.
Et hop, c’est parti pour s’enfoncer dans les paysages magnifiques, surplombant des vallées de rizières en terrasse, entourées de 1000 nuances de vert.
Armés de nos bâtons de pèlerins, enfin pas tous, nous partons découvrir les paysages donc, mais aussi la culture locale.
Enfiler les verres d’alcool de riz, chanter du Bon Jovi et du Bob Marley jusqu’au plus tard de la nuit, admirer des enfants qui nous font leur spectacle de fin d’année, devoir danser la macaréna tout en chantant « Aux champs Elysées » parce qu’on n’a rien de mieux à leur proposer, succomber au plaisir de se faire masser les pieds devant un paysage grandiose….
Mais surtout, participer à une bonne session de karaoké. Ici c’est un véritable sport national et le niveau local ne devrait pas vous faire rougir de vos performances. Ceux qui diront le contraire, ce n’est que du blah blah !
Nous en avons profité pour voir comment se fait le riz, et même mettre la main à la pâte.
J’ai même réussi le tour de force de ravager la moitié du pilon de riz avec un coup de pilon un poil à côté de la plaque ! En espérant qu’ils avaient un peu de réserve, car sinon, ils n’ont plus grand-chose à manger…
Mais ce n’est rien à côté du désarroi des 15 gamins lorsqu’ils se sont rendu compte que sur les 15 stylos que l’un d’entre nous leur avait ramenés, 1 seul fonctionnait… Merci Bot 🙂
Heureusement, pendant ce temps Sylvaine agglutinait autour d’elle tous les gosses de la région en dégainant les photos et les selfies.
Après cette escapade magnifique, et pas mal d’heures à crapahuter sous quarante degrés, il était temps de passer à une dynamique de vacances plus en adéquation avec la température : mi plage, mi apéro et mi plage pour terminer.
Nous partons donc découvrir les charmes d’El Nido, au nord de l’île de Palawan, les flots y étant réputés.
D’après le Routard, pas grand-chose à voir, et pas digne d’intérêt de s’y arrêter.
Parfait, exactement ce qu’il nous faut 🙂
Le décor est somptueux : Des plages de sable clair, où l’eau est transparente et tellement chaude qu’on n’a même pas besoin de faire une rentrée dans l’eau par étape, avec autour des nous des atolls rocheux recouverts de végétation luxuriante !
1 jour d’activité pour 3 jours de repos nous paraîtra être le bon rythme.
Quelques spots de snorkeling s’offriront à nous, des poissons de toutes les couleurs, des tortues, et même, grâce au radar à raies de notre ami Yann, une superbe raie tigre tachetée
Le Pukkah bar sera notre point central de soirées.
Le même programme quelques jours durant sur un autre spot, Port Barton, finira de nous combler en termes de prélassage.
Puis vient l’heure fatidique : les compagnons repartent chacun vers leur contrée pour retourner bosser. Avec des fortunes diverses concernant les avions locaux. Et nous nous sentons moins seuls dans la course permanente pour attraper ces maudits avions, trains, bus…
Ce départ général nous fout alors un chouille le moral à zéro parce que
1 – c’était vraiment de chouettes vacances
2 – ca fait plaisir d’avoir des amis qui font le tour du monde pour venir nous rejoindre
3 – ca nous rapproche un peu plus de notre retour. On est pressé de tous vous revoir, mais les mots « travail », « réunion » ou encore « ponctualité » nous attirent beaucoup moins vers le retour.
Nous profitons encore quelques jours de Palawan pour retrouver notre sens inouï de nous fourrer dans des situations improbables :
Nous nous retrouvons partie intégrante d’un cortège de plusieurs centaines de 2 roues qui militent pour l’élection présidentielle.
Et, point d’orgue, nous réalisons, quelques heures avant notre vol pour rentrer à Manille, que nous n’avons pas, en fait, acheté nos billets.
Remake de fast&furious en mob pour aller à l’aéroport, acheter des billets pour un vol encore plus tôt que prévu, re-partir en mobilette encore plus fast et encore plus furious, revenir avec les bagages en tuk tuk, tout ça pour, au final, embarquer en dernier dans l’avion car nous mangions des bolinos à l’aéroport dans la mauvaise salle d’embarquement…
Décidément, nous retrouvons vite nos marques de voyageurs du dimanche !
Mais Palawan n’est qu’une étape avant d’arriver jedi à la prochaine étape : Manille, puis Hong Kong pour retrouver le « petit » grand frère de Lily et sa copine le temps d’un super week-end.
Tops vos messages comme toujours ! La photo du massage de pied me rappelle gentiment qu’à ce moment-là la masseuse enfonçait ses ongles dans la voute plantaire et que c’était assez… particulier !
merci pour le souvenir, c’est génial !