PEROU l Le Machu Picchu, à tomber debout !

LilyBy Lily

 

 

 

Ca y est, une de nos bigs étapes péruviennes est arrivée, c’est parti pour le fameux et non-moins connu, le grand, le beau, le fort, le machu picchhhhhhhu ! (il faut l’entendre avec le ton des commentateurs de foot !!!)

Alors, pour vous mettre en jambe de ce périple qui n’a pas économisé les nôtres, il faut faire un petit tour d’horizon de cette fameuse question : « Mais comment allons-nous au Machu picchu ? »

A cette question, on se doute que la réponse sera : par un bus, par un train, en taxi,….

Et bien non. Point du tout, que nenni mon ami, tintin mon lapin. Pour aller au Machu picchu, c’est la croix et la bannière du routard.

Nous devons partir de Cusco et la ville à atteindre est Agua Calientes, qui n’est desservie QUE par un train, il n’y a aucune route qui y conduit.

Depuis Cusco, nous avons deux options :

  • Prendre le train direct. Si simple ? Et oui. Le top moumoutte du confort. En revanche, top l’arnaque du porte monnaie (130$ aller/retour sachant qu’un routard vit d’habitude entre 20 et 30euros par jour) pour 3h30 de trajet, cela en fait quasiment la ligne de train la plus chère au monde au kilomètre…
  • Si la solution 1 ne convient pas, c’est là que commence l’aventure. Il ne reste que quelques options. Prendre un (ou plusieurs) bus jusqu’à la ville d’Hidroelectrica (une petit bourgade sans intérêt), et ensuite : première option, prendre le train pour le dernier tronçon restant (ce qui fait moins mal au porte monnaie, mais un peu quand même). Ou bien deuxième option, tellement plus routarde et exotique, continuer l’aventure rock&roll en marchant le long des rails au travers d’une sorte de mi-jungle / mi-vallée pendant 3h pour atteindre Agua Calientes.

Trop facile, nous choisissons la dernière option après avoir consulté moult voyageurs, sites, blog, bien vérifié que c’était safe, et surtout histoire de s’assurer de l’itinéraire.

Il nous aura donc fallu une journée entière pour arriver au pied du Machu Picchu. 7h de minibus dans les méandres des routes de montagnes, puis 3h de marche le long des rails.

On y croisera un bon paquet de touristes, allant du djeun’s fauché au routard chevronné. Un air de cohésion voyageuse flotte dans l’air, entre ceux qui marchent dans un sens, et ceux qui rentrent dans l’autre. Plutôt sympa, original, et franchement méga safe (on aura croisé qu’un train qui roule à 2km/h, autant dire qu’on l’entend arriver, et un nombre incroyable de touristes/locaux longeant les voies comme nous) !

 

Une fois arrivés à Agua Calientes, il faut s’imaginer une petite ville de montagne, avec ses maisons en bois, ses restos, tout ça tout ça !

Afin de profiter pleinement de tout ça, nous réservons notre ticket de bus pour monter au site, bien décidés à prendre le premier qui est à 5h30 du mat’. Certains continuent l’aventure en montant à pied au Machu Picchu, mais on se débine un peu devant la grosse heure de marche à faire à l’aube. Routard oui, mais il faut savoir être un peu flegmard (si! si!) parfois !

Au petit matin, nous réussissons tant bien que mal à nous lever et renfiler nos chaussures pour attraper comme prévu (c’est suffisamment rare pour le préciser), le bus de 5.30h. Déjà plein de touristes, quoi? le site serait-il donc célèbre ??

A 6h du mat’, nous sommes devant les grilles, à nous le machu picchu !

L’arrivée est juste superbement bluffante. Personne sur le site, nous pouvons profiter du site (avec les quelques dizaines de touristes qui sont comme nous là à l’ouverture) sans personne d’autre que quelques lamas qui broutent tranquillement. Le pied !

 

Après 3-4h de marche sur le site, nous nous rendons au pied du Wayna Picchu, la fameuse montagne en pain de sucre qui est au fond de toutes les photos du machu pichu. Nous avons entendu que la marche en haut de cette montagne, qui appartient au site du Machu picchu, permet d’avoir une très belle vue. Il ne nous en faut pas plus, nous avons acheté notre billet d’accès à cette montagne la veille, la limite étant de 400 personnes / jour.

Une fois au point de départ, vers 9h30, l’idée me vient de lire ce que le routard dit sur cette montagne.
Je vous colle texto l’encart :

« L’ascension du Wayna pichhu est relativement périlleuse. (…) Au risque de se répéter, cette rando s’adresse aux marcheurs exéprimentés. Passages vertigineux, étroits, délicats, abrupts, où l’on doit s’aider de cordes et de câbles pour progresser. Il n’est pas rare de voir des marcheurs finir la rando sur les fesses… »

Bordel de bordel de bordel, mais pourquoi avons-nous donc pris nos billets d’entrée ???

Je regarde kersu, il me regarde, je le regarde, il me regarde…. Que faisons-nous ?
Et bien je vous le donne dans le mille, on ne se démonte pas (ou presque), on fait le pacte craché du lama que si on trouve ça trop difficile, on fait demi-tour et puis basta. On aura qu’à dire sur notre blog qu’on est allé jusqu’en haut, personne ne le découvrira.

Nous démarrons donc l’ascension en scrutant les visages dégoulinants des marcheurs en sens inverse. « It’s hard but it’s worth it ! » nous entendons à plusieurs reprises.

Et puis, en mode tortue, nous avançons, marchons, montons, grimpons, soufflons, jurons, buvons, marchons, montons, soupirons, …. Mais nous arrivons au top ! Yeapi !!!!

Et pour vous prouver qu’on l’a vraiment fait de vrai de vrai juré craché (de lama), voici les photos et la vue depuis tout là-haut :

Finalement, bien moins difficile que la forteresse de Chimpa (cf ancien article du canyon de Colca), nous sommes surpris de la « toute relative » facilité versus le ton alarmant et décourageant du routard !

La vue du haut est magique. Et surprise, il y a pleins de papillons !!! Nous resterons bien plus d’1h histoire de reprendre quelques forces et surtout d’admirer le Machu Picchu vu de très haut !

Pour la descente, il faut avoir les genoux bien accrochés car effectivement c’est bien abrupt. Mais tout se passe bien, nous arrivons en entier en bas, après avoir descendu l’intégralité de nos litres d’eau.

Nous continuerons de profiter du site du Machu Picchu toute la journée, je pense que nous l’avons bien fait 3 fois !

Petite note : Il est interdit de manger sur le site. Mais comme tout Français qui se respecte nous ne pouvons nous empêcher de sortir un petit sandwich discretosse. En revanche ce qu’on n’avait pas prévu, c’est que lorsqu’on s’est mis à danser notre danse de LindyHopSwing (pour une future vidéo montage qu’on réserve pour la fin du voyage), nous nous sommes fait rappeler par la patrouille des guides, qui nous impose de s’arrêter. Quoiiii ? Mais pourquoi donc ? C’est interdit de danser nous disent-ils…Alors là, le ton monte, mais nous lâchons finalement l’affaire. Ca serait quand même dommage de se faire virer du site après tout ce qu’on a fait pour y arriver !

P1120256 (Copier)Après un journée bien remplie de pierre, de terre, de lama, de marche, de dessin, de photos et de vues splendides, nous rentrons carpette… Afin de nous donner un peu de courage un chien des rues nous accompagne tout le long de la descente que nous faisons cette fois à pied.Nous le baptiserons « Tobby », allez savoir pourquoi.

 

Demain, la journée sera longue. Nous repartions pour les 3h de marche sur les rails puis les 8h de bus pour rentrer à Cuzco. Objectif, Lima !!!

4 Commentaires

  1. Daniel Daniel
    24 décembre 2015    

    La balle !

  2. Francois Francois
    24 décembre 2015    

    Belle perf !
    Et la plus belle des récompenses après l’effort de grimpette !
    Joyeux Noël à tous les deux ! Bisous !

  3. Léo Léo
    25 décembre 2015    

    Genial !!
    Trop drôle ce routard, je ne savais pas qu’ils disaient ça ! Huhuhu
    Des bisous et joyeux noël à tous les deux !

  4. Tangtang Tangtang
    5 mars 2016    

    Je lis ça avec un peu de retard mais très bon récit! La marche sur les rails est superbe, et nous aussi on avait un chien au retour, je crois qu’ils doivent aimer l’odeur du français (probablement une histoire de parfum !). Le coup de la danse interdite c’est du foutage de gueule par contre!

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