RECIT BOLIVIE l Torotoro, dans les traces des dinos.

KersuBy Kersu

Après en avoir pris plein les mirettes dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni, et avoir fait une escale sympathique et reposante à Cochabamba (para bailar), nous nous mettons en branle vers la petite ville pittoresque de Torotoro !

Alors quand je dis « mettre en branle » l’expression n’est pas usurpée : la route, enfin le chemin, ou même plutôt la piste, est chaotique, et notre charmant bus, aux sièges défoncés, n’est pas le meilleur étalon pour affronter les affres de la route.

5 heures, c’est trèèèèès long !

M’enfin ! Nous arrivons au village de Torotoro.

Entre les amateurs des films de Miyazaki, et ceux à qui cela rappelle la pub kiri, je vous laisse maîtres de la prononciation de la ville.

Enfin du village. ☺

Pittoresque au possible, il abrite en son centre une charmante placette avec des dinosaures qui s’éclairent dans la nuit, eu égard aux nombreuses empreintes de Denver dont nous reparlerons !

Après une première frayeur – le premier hôtel que nous tentons est complet !- nous atterrissons tranquillement à notre hôtel, non sans avoir réveillé la tenancière qui vient nous ouvrir sous des airs de Walking Dead !

La première journée sera consacrée à un sport international, dont la maîtrise se parfait avec le temps, j’ai nommé la glandouille !

Et c’est même une glandouille non connectée, le village n’étant pas encore passé à l’ère Jurassique 2.0.

Nous profitons de ce calme pour que Lily fasse ses premiers pas aux échecs ! Je pat et je mat, Passi difficile que ça finalement (cf les charts musicaux de 97 pour saisir l’allusion !), et c’est une Alice V2 (à prononcer à l’anglaise pour saisir la quintessence de la galéjade !) qui ne rêve plus que d’1 chose : damer le pion à son cavalier fou, 2 ptites tours et puis s’en vont !

Comme nous sommes des gens très organisés et prévoyants, nous arrivons, même dans une journée blanche, à nous faire des frayeurs !

En effet, nous réalisons, en faisant un petit point budget, que nous n’avons pas assez de monnaies boliviennes pour payer l’hôtel et les tours, que le bled est dépourvu de distributeurs, et qu’aucun hôtel ni l’organisme de tour ne prend la CB… gloup !!

Heureusement, nous gardons bien planquée une petite réserve de dollars… ouf sauvés !

On n’en sera pas moins bon pour faire des économies, et c’est un repas cheap et homemade que nous nous ferons !

Une petite balade plus tard au milieu des porcs/chiens/ânes/poules et dinosaures du village, et nous sommes fin prêts à attaquer le lendemain les « tours », car ici, rien ne peut se faire sans guide.

Coup de bol, nous tombons sur un guide sympa, compétent, et hyper intéressant : Umberto, et pour parfaire le tout, nous passons la journée avec un couple de Français très sympa et une Canadienne tout autant ! (entre les Quechuas et la Canadienne, ce récit est un peu l’île de la « tantation » ☺ )

Nous partons en CuatroXCuatro vers les cîmes de la région, ce qui fait tout de même 3800m !

Notre guide nous annonce qu’il devrait faire beau toute la journée, et peut-être des averses dans l’après-midi. Ce petit détail, vous commencez à nous connaître, ayant tout son intérêt pour la suite.

Les paysages sont une fois de plus impressionnants, et nous crapahutons dans l’ancienne ville d’Iquitas, qui porte des traces d’hommes préhistoriques, et d’incas. Des viscayas, sorte de lapin à queue d’écureuil, nous accompagnent gaiement.

Dans ces énormes blocs de pierre se dessinent des formes au gré de l’imagination !

Nous filons l’après-midi direction la grotte d’Umalajanta, plus grande grotte de Bolivie.

Mais juste avant la grotte, ce sont des kyrielles d’empreintes de dinosaures datant du crétacé que nous pouvons observer. Les traces sont nettes, et c’est un vrai plongeon dans le passé que nous faisons en plus du plongeon dans les entrailles de la Terre !

On se sent tout petit face aux deux : se dire que des dinosaures ont foulé ce sol il y a 65 millions d’années, et en voir devant nos yeux les vestiges, est vraiment impressionnant !

Surmontés de casques et loupiottes, nous attaquons notre descente vers les abymes.

Rampant, escaladant, descendant en rappel, sautillant, glissant jusqu’à -158m de profondeur, la Nature nous offre des paysages pour nous inédits.

La crainte initiale de claustrophobie se gère bien pour nous 2 : pas de passages dans des tuyaux étroits.

Arrivés au fin fond de la grotte, au lieu de finir la boucle, nous remontons finalement par le même chemin. La raison : il pleut dehors (et oui, vous n’aviez pas oublié ce petite détail !) , et de l’eau empêche de remonter par l’autre versant de la grotte.

No problemo, encore plus facile, on repart par le même chemin ! ☺

Plus nous nous rapprochons de l’entrée de la grotte, plus nous entendons l’eau qui plonge au fond de la grotte. Le bruit est saisissant !

Arrivés à l’entrée de la grotte, le spectacle est encore plus impressionnant : des trombes d’eau forment devant nous un torrent puissant, qui descend au fond de la grotte… obstruant par la même occasion le passage qui permet de sortir !

Alors que les âmes sensibles se rassurent, tout s’est bien passé : pendant 1 heure, nous avons assisté aux premières loges à ce déchainement de la Nature, et attendu tranquillement que le torrent se calme un peu ( à noter que l’eau ne montait pas puisque le torrent ressort de l’autre coté de la grotte), pendant que notre guide, tel un zébulon sous-terrain, nous faisait admirer ses talents d’acrobate, franchement hyper sécuritaire ! De retour avec une corde, il nous fera passer par un autre chemin et nous ressortirons sous un ciel bleu de cette expérience inoubliable. Aaaah la Nature ! ☺

Les émotions ou la soupe du midi m’ayant un peu secoué, c’est au ralenti que je finirai la journée et démarrerai la suivante !

Cela ne nous empêchera pas de partir de nouveau avec Umberto, afin de visiter un canyon.

Les innombrables marches passeront beaucoup mieux à la descente qu’à l’aller, mais l’observation de nouvelles empreintes de dinosaures et de condors, volant fièrement au-dessus de nos têtes, en valait bien la chandelle !

Nous sommes fin prêts à reprendre la piste vers Cochabamba, qui s’avèrera aussi chaotique et inconfortable qu’à l’aller !

Une petite nuit plus tard, et nous partirons, dans le confort d’un bus moult étoiles, vers La Paz !

Demain est un grand jour : c’et le démarrage de notre premier volontariat, et surtout, surtout, c’est l’anniversaire de Lily !

KersuBy Kersu

4 Commentaires

  1. Greg Greg
    2 novembre 2015    

    Bon anniversaire Lily!!!
    Et Kersu, les jeux de mots sont de toute beauté !

  2. Matt Matt
    14 novembre 2015    

    Je plussoie à mort le passage sur PASSI !!!!
    ça a l’air vraiment cool ce pays, c’est où ?

  3. Dr.F Dr.F
    15 novembre 2015    

    Classes les photos! merci de nous faire partager!

  4. Dr.F Dr.F
    15 novembre 2015    

    Et les récits qui les illustrent aussi!

Répondre à Dr.F Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *