Après la réussite du spectacle du vendredi 6 novembre, nous nous étions fixés une limite : celle de quitter La Paz fin de la semaine suivante, c’est-à-dire vers le 13 novembre.
Evidemment, tout ne s’est pas déroulé exactement comme prévu….
Le WE suivant le spectacle, nous avons oscillé entre travail – montage express de Lily pour passer à la TV, poursuite du montage global – et entre repos : des bons repas, un peu de vin (il fallait bien qu’on fête le succès du spectacle !) et soirée DVD (vous vous rappelez, nos DVDs tout à fait légaux à 2,5 Bolivianos – Interstellar en anglais sous-titré espagnol passera très bien quoique bizarrement plus long qu’indiqué sur la « pochette »!).
Le début de semaine, nous reprenons le boulot vitesse grand V : il est décidé que la vidéo que nous montons sera projetée à la Casa de la Amistad devant toutes les familles le mercredi après-midi!
Un premier visionnage de Pastor et Pascale (les PaPas de l’association si on peut dire ☺) nous permettra un premier retour avec tous les ajustements à faire.
Montage, démontage, remontage, on coupe, on rafistole, on échange, on ajoute… bref une sacrée tambouille audiovisuelle !
Le mercredi matin, notre version finale est prête… encore faut-il l’exporter sur une clé USB ! Et là, les exports plantent, la pression monte…
Nous mangeons sur le pouce des almuerzos à emporter. Traduction : Riz, pâtes, boulettes de viandes, poulet… le tout à même les sacs plastiques, tout comme les boissons et les sauces : c’est rustique !
Les exports plantant toujours, nous décidons que nous terminerons le boulot directement là-bas.
Après une première partie d’après-midi consacrée au débriefing du spectacle et des ateliers de préparation, c’est à nous : l’export est prêt juste à temps, les lumières s’éteignent, les familles s’installent, les enfants se jettent sur les chaises de devant… c’est parti !
Dans le noir, nous regardons les réactions. Et nous ne sommes pas déçus !
Les familles sourient, rient, commentent avec entrain.
Les enfants, plutôt turbulents au début de la projection, s’exclament lorsqu’ils aperçoivent leur mère dans la vidéo. Et on les sent alors fiers.
Nous profitons de ce moment. Car c’est le moment où nous voyons vraiment ce pour quoi nous avons fait tout ce travail. Cela valait franchement le coup ☺
Suite à cette projection, un des retours nous aura marqué : une jeune femme ne s’aime pas trop et trouve sa peau trop foncée. Nous faisons tout pour la convaincre de laisser son interview dans la vidéo, nous la trouvons, nous, très jolie, très vidéogénique et elle dit des choses super intéressantes ! Nous lui promettons de faire le maximum pour éclaircir l’image et mettre le plus d’images d’illustrations possibles quand elle parle. Elle accepte. Ouf !
Mais au milieu de tout ce tumulte et de la pression qui retombe petit à petit, le fait marquant de cette journée est un début de « pas bien » du côté de Lily : des grosses crampes d’estomac débarquent et le retour, plus de 1h30 de bus, se fera dans la douleur !
Le soir et les journées qui suivent, Lily est clouée au lit, avec une fièvre oscillant entre 38 et 39,5°C…
Pour ma part, je poursuis la mission à domicile au chevet de ma Lily : il faut créer un DVD à partir du montage et des vidéos du spectacle.
Le vendredi matin, l’état ne s’améliorant pas, nous filons voir le doc de l’ambassade.
Diagnostic formel : c’est une salmonellose ! Il semblerait que nous ayons mangé un peu trop authentique et local…
Nous remontons le temps.
Serait-ce notre almuerzo à emporter ? Probablement plus tôt.
Le Burger King de la veille, devant lequel nous avons été incapables de résister en passant devant ? Peu probable : un whopper ne peut pas faire de mal, c’est trop bon.
Alors on se dit que très probablement, cela doit être ce charmant petit almuerzo, le lundi midi, au milieu du marché local de Miraflores, où une multitude de cuisines s’affairent à préparer à la chaîne, en 30 secondes, des soupes et des plats principaux…Le tout à 8 Bolivianos (1€). En y repensant, on se dit qu’on était on-ne-peut-plus typique à ce moment-là. Mais peut-être un peu moins typiques par contre quand la vendeuse de cocas nous a coursés pour récupérer la bouteille qui était consignée…
Admirez un peu le repas !
Il faudra attendre les dimanche/lundi, pour que Lily reprenne définitivement des forces grâce au traitement fourni !
En attendant, de mon côté, cravachage sur comment on fait un DVD, téléchargements de logiciels en tout genre pour tester…
Et 2 soirées sympas avec Pascale, Michel et un couple de français qui fait un tour de plusieurs semaines sur Pérou/Bolivie en cyclo-camping.
Puis nous apprenons, choqués, quasi en direct les attentats à Paris. Nous suivons l’évolution de la situation, la prise d’otages du Bataclan. Nous sommes scotchés à Facebook, à nos mails pour avoir des nouvelles de tous les amis, les radios françaises en arrière-plan.
Puis nous nous résolvons à nous coucher.
Personne de notre entourage proche ne fait partie des victimes, mais nous connaissons quelques personnes qui étaient au Bataclan, d’autres qui habitent juste à côté et qui étaient dans les parages des restaurants au moment des attentats…
Dur, dur…
Nous reprenons petit à petit la vie Bolivienne avec l’état de Lily qui s’améliore.
Je fais la visite du musée de la musique andine, au contenu assez dense, parfois surprenant (une momie en terre et en os, ou encore une section flutes de pan pour adultes…) et pas dépourvu d’humour !
Les jours suivants seront dédiés à quelques promenades.
A la fois dans la ville pour faire quelques achats de cadeaux, au milieu des rues touristiques, mais aussi dans les boutiques du « marché aux sorcières » où se trouvent des potions de perlimpinpin, des philtres d’amour et… des fœtus de lamas séchés ou encore de bébés lamas empaillés… Et balade dans le téléphérique jaune « amarillo » qui surplombe la ville.
Retour de nuit, la vue est superbe !
Mais aussi hors de la ville, avec une petite escapade à la « valle de la Luna » sous des airs de far-west et des faux airs de Brice Canyon (USA)
Nous décidons donc qu’un départ le samedi 21 serait adéquate.
Cela nous permet de :
Finaliser le DVD : pas une une mince affaire, nous l’aurons terminé la veille du départ !!
Faire la route de la mort en VTT : quel kif et quels paysages !! + une belle rencontre d’un couple Belge que nous recroiserons par hasard pour partager un excellent restau argentin !
Participer à notre dernier repas d’équipe dans les locaux d’ATD : un moment plein d’émotions. Ces quelques semaines nous auront permis de connaître cette équipe attachante. L’émotion est à son comble quand ils nous offrent un cadeau de départ !
Caler un top restaurant : Chez Moustache. Restaurant français à la déco moustachienne donc, nous nous sommes ré-ga-lés d’un succulent filet de bœuf cuisiné à merveille, avec des p’tites pommes de terre, des p’tits légumes et 2 bons verres de vin… j’en salive encore !
Mais décidément La Paz nous retient : j’apprends que le match le plus « ambiancé » de toute la Bolivie va avoir lieu le dimanche après-midi juste à côté de chez nous ! Le clasico Tigre vs Bolivar.
Nous nous faisons accompagnés d’un membre de ATD et de son fils, et nous nous intégrons à un groupe de supporters pour faire un Learn&Kiff#6 haut en couleurs !
Ce petit retard nous permet de skyper avec la famille et de rajouter au compteur et aux conteurs un musée ethnographique et folklorique très bien fichu.
Malheureusement, il nous aura aussi permis de perdre une de nos CBs. Rien de grave, mais frustrant tout de même.
Vient alors le moment, pour de vrai, de quitter La Paz, notre foyer de quelques semaines, nos adorables hôtes Pascale et Michel, pour poursuivre nos aventures. Direction le lac Titcaca, Copacabana, l’Isla del Sol puis le Pérou.
L’aventure continue !
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